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Le brevet d'initiation aéronautique (BIA)
et le certificat d'aptitude
à l'enseignement aéronautique (CAEA)

La France est un grand pays d’aéronautique, par son histoire, par l’importance et la diversité de ses pratiques, par la richesse et le dynamisme de son industrie. Elle est porteuse d’une véritable culture scientifique et technique de l’aéronautique et du spatial où se mêlent toutes à la fois une aviation sportive et de loisir, variée et vivante, une aviation militaire prestigieuse, une aviation civile dynamique et innovante.

Présentation

La diversité des métiers, des pratiques, professionnelles ou amateurs, est animée par une même passion et une grande exigence de rigueur. Le secteur aéronautique est un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie et du commerce français. Nos avionneurs sont à la pointe de la technologie et beaucoup d’innovations dans ce domaine ont été et sont françaises. Toutefois, les métiers de l’aéronautique et du spatial et les filières de formation correspondantes sont encore souvent ignorés ou méconnus du grand public et notamment des élèves et de leurs parents. Dans ce domaine pluridisciplinaire, il est donc intéressant de proposer au plus grand nombre une initiation à la culture scientifique et technique aéronautique et spatiale à la croisée des secteurs professionnels, sportifs et éducatifs. Notre fédération membre du CNFAS (Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives) est liée par la convention signée en 2015 avec le Ministère de l’Éducation Nationale de l’enseignement et de la recherche et le Ministère de l’Écologie du Développement durable et de l’Écologie en charge de la DGAC. Cette convention tripartite régie les relations entre éducation nationale (MEN), DGAC et CNFAS dans le cadre de l’initiation à la culture des sciences et techniques aéronautiques et spatiales.

Historique

Jean ZAY, ministre de l’éducation nationale (1936-1939), souhaite réformer les pratiques pédagogiques de l’époque trop marquées par les cours ex cathedra et le bachotage de programmes démesurés. L’un des objectifs étant de favoriser « l’effort libre et spontané des élèves »

Afin de répondre à ce besoin, dès 1945, après la seconde guerre mondiale est mis en place le Brevet Elémentaire des Sports Aériens qui sera remplacé en 1968 par le Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA). Parallèlement (1961) afin de former les jeunes au BIA est instaurée une formation intitulée Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Aéronautique (CAEA) destinée principalement au personnel enseignant.

Définitions

Le brevet d’initiation aéronautique (BIA)

Le Brevet d’Initiation Aéronautique ou BIA est destiné aux jeunes scolarisés de plus de 13 ans. Le but est de faire découvrir le monde de l’aéronautique et de l’espace en tant que culture générale et/ou de s’orienter vers une carrière aéronautique.

Le BIA est un diplôme de l’éducation nationale à laquelle la DGAC à délégué l’organisation des épreuves, qui valide un niveau d’initiation à la culture scientifique et technique dans le domaine de l’aéronautique et du spatial. Il peut ainsi être une introduction à la pratique en aéroclub de l’aviation légère. Son enseignement fait le plus souvent l’objet d’une convention entre un établissement scolaire et une association affiliée à une fédération aéronautique membre du Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives (CNFAS).

Le BIA est délivré par l’académie dans laquelle se situe l’établissement scolaire ou l’académie de résidence du postulant. L’information concernant les modalités d’examen s’obtient auprès du comité régional de coordination à l’initiation à la culture des sciences et techniques aéronautiques et spatiales (dénommé CIRAS) placé sous l’autorité du recteur de l’académie.

Le certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique (CAEA)

Le CAEA s’adresse aux étudiants, enseignants et plus généralement à tous les personnels des établissements scolaires désireux de participer à un enseignement dans le domaine de l’aéronautique et de l’espace.

Au moins un détenteur du certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique (CAEA) encadre la formation au BIA. Le CAEA est un diplôme de l’éducation nationale délivré par l’académie de résidence du postulant. Il n’est pas exigé pour la formation au BIA, seulement pour l’encadrement de la formation.

Des dispenses d’examens CAEA sont prévues pour les enseignants de l’Education nationale, les instructeurs, les moniteurs et éducateurs sportifs. Ainsi le CAEA s’obtient par équivalence pour tout enseignant de l’Education nationale qui dispose d’un titre ou d’une qualification délivrée par l’Aviation civile ou par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

Ces deux diplômes BIA et CAEA sont reconnus par le MEN, la DGAC et le CNFAS, le CAEA est un diplôme reconnu Bac +2. Ils sont accessibles en candidat libre.

Organisation générale

L’arborescence ci-dessous indique l’organisation mise en place pour assurer l’enseignement, les examens dans le respect des Arrêtés du 19 février 2015 qui régissent ces formations.

Il existe donc au sein de chaque rectorat un CIRAS (comité régional de coordination à l’initiation à la culture des sciences et techniques aéronautiques et spatiales), placé sous l’autorité du recteur, qui est l’interlocuteur privilégié des candidats.

Programmes

Le programme comporte cinq thèmes obligatoires pour les deux formations :

1. Météorologie et aérologie
2. Aérodynamique, aérostatique et principes de vol
3. Étude des aéronefs et engins spatiaux
4. Navigation, réglementation, sécurité des vols
5. Histoire et culture de l’aéronautique et du spatial

et un thème facultatif spécifique au BIA : l’anglais qui porte sur les termes scientifiques et techniques du chapitre 1 Météorologie et aérologie, du chapitre 3 Étude des aéronefs et des engins spatiaux et du chapitre 4 Navigation, réglementation, sécurité des vols

Les niveaux

Dans les tableaux ci-dessus définissant le contenu détaillé du programme, la colonne de gauche précise les compétences attendues, elles définissent le contrat d’évaluation pour chaque point des différentes parties du programme. Les niveaux d’acquisition des savoirs et savoir-faire, énoncés dans la colonne centrale, sont caractérisés par les niveaux ci-dessous.

Chacun de ces niveaux cumule les compétences des précédents.

1. Niveau d’information : « je sais de quoi on parle », est un niveau d’information, il correspond à l’appréhension d’une vue d’ensemble d’un sujet et à la définition des termes de base. Les réalités sont montrées sous certains aspects de manière partielle ou globale.

2. Niveau d’expression : « je sais en parler », est un niveau de compréhension des principes, il correspond à l’acquisition de moyens d’expression et de communication. Le candidat utilise les termes de la discipline et restitue des enchaînements logiques.

3. Niveau de maîtrise d’outils : « je sais faire », est un niveau d’application, il correspond à la maîtrise de procédés et d’outils d’étude ou d’action. Le candidat sait utiliser, manipuler des règles, des principes, en vue d’un résultat à atteindre ou d’une explication à donner.

4. Niveau de la maîtrise méthodologique : « je sais choisir », est un niveau de savoir et d’autonomie, avec une capacité d’analyse, de synthèse et d’évaluation, il correspond à la méthodologie de pose et de résolution de problèmes. Le candidat maîtrise une démarche.

Les programmes sont sensiblement identiques, les compétences demandées étant bien évidemment différentes. A noter une plus grande complexité et des matières nouvelles par rapport au CATIA fédéral

Les examens

Le brevet d’initiation aéronautique (BIA)

L’examen se déroule en 02h30 pour les 5 matières obligatoires, il comporte 20 questions par thèmes sous forme de QCM. Une moyenne minimum de 10/20 est requise pour obtenir le BIA

Pour l’épreuve facultative d’anglais (durée 30 mn) seuls les points excédant 10 sur 20 sont additionnés au total des points obtenus à l’épreuve obligatoire coefficientée

Le diplôme délivré au candidat admis peut comporter les mentions suivantes :

  • Assez bien lorsque le candidat a obtenu une note moyenne au moins égale à 12 et inférieure à 14
  • Bien lorsque le candidat a obtenu une note moyenne au moins égale à 14 et inférieure à 16
  • Très bien lorsque le candidat a obtenu une note moyenne au moins égale à 16

Par équivalence tout licencié obtiendra le CATIA s’il dispose d’un BIA avec la mention bien ou très bien

Le certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique (CAEA)

L’examen se déroule en 3h00 pour les 5 matières obligatoires (pas de matière facultative au CAEA) et comporte 25 questions par thèmes sous forme de QCM. Une moyenne minimum de 15/20 est requise pour être admissible.

Les candidats ne disposant pas de dispenses (voir chapitre 8) doivent – si admissibles – se présenter à l’épreuve orale qui comporte deux parties :

Première partie : présentation d’une séance d’enseignement préparant au BIA à partir d’un sujet proposé par le jury (60 mn de préparation et 30 mn de présentation) durant cette partie le candidat peut disposer de tous documents, notes ou matériels personnels

Seconde partie (durée 30 mn) entretien avec le jury qui permet d’approfondir les points qu’il juge utiles. Il permet en outre d’apprécier la capacité du candidat à se représenter la diversité des conditions d’exercice et les obligations incombant à un enseignant responsable de la formation préparant au BIA.

Chaque partie de l’épreuve orale est notée de 0 à 20, la note de l’épreuve orale est la moyenne des deux notes obtenues. Une note inférieure à 10 à l’une des épreuves est éliminatoire

Le fait de posséder un CAEA permet au licencié de demander à la FFAM un CATIA par équivalence

Les dispenses

Conditions de dispense(s) d’épreuve(s) du CAEA

Les enseignants titulaires de l’éducation nationale (y compris ceux des établissements d’enseignement privés sous contrat) ainsi que les candidats disposant :

  1. d’un titre valide, reconnu en France, autorisant la formation initiale à la pratique du parachutisme sportif ou du vol libre, ou autorisant en France la formation initiale à la conduite d’un avion, d’un ultraléger motorisé (ULM), d’un planeur, d’un hélicoptère ou d’un aérostat ;
  2. d’une qualification valide autorisant en France la pratique du parachutisme sportif ou du vol libre, ou autorisant en France la conduite, en tant que commandant de bord, d’un avion, d’un ultraléger motorisé (ULM), d’un planeur, d’un hélicoptère ou d’un aérostat,

sont dispensés des épreuves selon le tableau suivant :

Épreuve écrite d’admissibilité Épreuve orale d’admission
Enseignant titulaire de l’éducation nationale dispensé
Enseignant titulaire de l’éducation nationale disposant d’un titre selon les paragraphes 1 ou 2 dispensé dispensé
Candidat disposant d’un titre selon le paragraphe 1 dispensé

Les candidats remplissant ces conditions devront produire les justificatifs lors de l’inscription.

Inscriptions 2023

Mise à jour le 13 janvier 2023

Conformément aux arrêtés modifiés du 19 février 2015, relatifs au brevet d’initiation aéronautique (BIA) et au certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique (CAEA), une session d’examen est organisée le mercredi 31 mai 2023 à 14 heures (heure de Paris sauf en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, territoires pour lesquels les horaires sont précisés ci-après.

Les inscriptions se dérouleront :

  • du mercredi 25 janvier au mercredi 8 mars 2023, sauf pour le vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie ;
  • du lundi 19 juin au vendredi 28 juillet 2023 pour le vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie.

La calculatrice est autorisée pour les deux examens sauf mention contraire portée sur le sujet. Aucun autre matériel n’est autorisé.

Les épreuves s’effectuent sous forme de questionnaire à choix multiples (QCM). Sur la grille de réponses, le candidat ne doit remplir qu’une seule case par question.

Supports de formation

Ils sont nombreux et facilement disponibles :

  • chez les libraires exemple : « Manuel du pilote d’avion », « Initiation à l’aéronautique »,…
  • sur le net ou l’on trouve les cours des différents rectorats ainsi que les anales des questions posées lors des précédentes sessions d’examen avec les corrigés ce qui permet de s’entrainer
  • le BIA se prépare souvent en milieu scolaire, voir en aéro-club en 40 heures de cours minimum qui sont complétées d’expériences pratiques (vols, visites, forums,…).

Nota : il est parfois possible d’intégrer une formation organisée par le CIRAS, destinée aux enseignants titulaires de l’EN pour préparer le CAEA. Cette entité n’ayant aucune obligation d’accepter des candidats hors EN, il faut pouvoir jouer de relations de partenariat souvent longues à mettre en place. Ces formations durent 2 semaines et ne dispensent nullement d’un travail personnel.

Ne pas négliger également que notre activité nous a amené à acquérir certaines connaissances que nous n’aurons plus à intégrer pour préparer l’examen.

Intérêts

1. Pour le licencié

Ils sont multiples :

  • Disposer d’un diplôme reconnu par l’EN, la DGAC, les industriels, l’armée et le CNFAS
  • Satisfaction personnelle le CAEA étant un diplôme reconnu Bac +2
  • Augmentation de ses connaissances personnelles et possibilité de dispenser un enseignement reconnu
  • Disposer d’un diplôme reconnu par les chefs d’établissement ce qui permet de mieux pénétrer ce milieu qui est un vivier de futurs licenciés
  • Contact plus facile en vue de négocier la possibilité d’utiliser les gymnases attenant aux collèges et lycées pour y pratiquer l’indoor

2. Pour la FFAM

  • Pouvoir prétendre à une qualité de formation reconnue de tous
  • Obtenir des équivalences avec les futurs diplômes qui nous serons nécessaires pour le déroulement de notre activité (directeur des vols, …)
  • Être en capacité de former des BIA
  • Valoriser notre activité auprès des chefs d’établissement, des enseignants CAEA

3. Pour l’EN

Pouvoir faire appel à des formateurs bénévoles qui compléteront les enseignants habituels et apporteront l’aspect pratique manquant à cette formation scolaire

4. Pour les différents partenaires (industriels, armées,)

Augmenter le volume potentiel de jeunes disposant d’une culture aéronautique de base demandée par les industriels et les armées afin de combler leur déficit en recrutement (env 20 000 postes à pourvoir)